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Conscience pleine ou Pleine conscience ?

La pleine conscience : un état d'être et un outil

La pleine conscience est un état d’être dans lequel nous sommes pleinement ici et maintenant : dans notre corps et ses sensations, avec notre respiration, avec nos pensées, nos émotions, et connectés à tout ce qui nous entoure par nos sens. C’est un état où nous sommes (idéalement) spectateurs sans jugement de ce qui se passe, sereins et calmes (ce qui ne veut pas dire passifs ou incapables de réagir !).

La pleine conscience peut également être utilisée comme un outil d’une efficacité incroyable, pour la simple raison qu’il s’agit en réalité d’un état d’être naturel.

Prenons un exemple : comme vous pouvez le voir sur l’illustration ci-dessus, un chien (tout comme n’importe quel animal d’ailleurs), vit dans l’instant présent en permanence : quand il se balade, il se balade, point à la ligne.

Il est pleinement présent à ce qu’il fait, à ce qu’il ressent, à ce qu’il voit, sent et entends, bref, à ce qu’il est en train de vivre : il renifle les odeurs, pisse là où il veut faire savoir qu’il est passé, s’arrête pour gratter la puce qui le démange, observe le paysage qui l’entoure et réagit s’il voit un autre chien ou un lapin qui passe, sans jamais se préoccuper de penser à l’os qu’il a laissé à la maison.

L’idée s’il l’on veut pratiquer la pleine conscience, est donc de se simplifier la vie en étant, comme notre ami le chien, ici et maintenant et pas ailleurs, surtout pas comme la plupart d’entre nous a tendance à faire: perdu dans nos pensées.

Alors évidemment dit comme ça, cela peut paraître simple, seulement voilà, c’est sans compter notre mental et sa capacité à compliquer les choses

Pourquoi avons-nous la conscience pleine ?

La liste de courses à faire, la remarque que nous a faite Georges tout à l’heure, le plat qui cuit au four et la voisine qui nous a demandé de lui rendre son livre, le temps qu’il fait et la tenue inadaptée que l’on porte, le bip de notre téléphone qui nous signal un message et nous rappelle qu’il faut que l’on se mette à suivre untel sur un réseau social, etc.

Nous avons constamment des choses en tête, toujours un truc auquel on doit penser, dont on doit se souvenir, que l’on doit faire, qui nous tracasse ou que l’on se remémore, etc.

Des impératifs, aux urgences, en passant par les émotions qu’ont suscité certaines choses ou encore les besoins qui nous assaillent, nous sommes encore et toujours en train d’analyser (plus ou moins consciemment et plus ou moins bien), de ressasser, de planifier, de réfléchir, d’organiser… quand nous ne sommes pas en train de revivre un évènement et les émotions associées.

Et tout cela, même s’il l’on est ultra-organisé, nous demande de l’énergie, or nous n’avons pas des réserves d’énergie infinies et cette consommations exagéré nous épuise, nous amenant parfois à la déprime voire jusqu’au burn-out.

La faute à nos sociétés moderne où la productivité et la concurrence poussent les individus à être compétitifs, efficaces, à faire du multi-tasking, à être « à fond » et à donner toujours plus de leur personne ?

Pas sûr.

Il se pourrait que cela ne soit qu’une évolution incontrôlée de notre cerveau, un peu comme une Intelligence Artificielle qui se serait emballée en apprenant le dictionnaire et qui se dirait qu’il est de son devoir de vous réciter ses définitions (mais aussi ses synonymes, ses antonymes, sa traduction en Anglais, etc.) à chaque fois que vous voyez un mot, au cas où vous en auriez besoin (et qu’il s’agisse d’une question de vie ou de mort, sait-on jamais).

Vous me suivez ?

Notre cerveau veut bien faire, il pense que vous avez besoin de penser à tout ça, il en est même certain, tout comme il est certain qu’il faut éviter de marcher dans un caca de chien : de par son expérience, de ce qu’il a déduis de votre vécu, de la manière dont il a jugé les choses comme étant positives ou négatives pour vous (et donc à refaire ou à éviter).

Exemple :
Prenons le caca de chien (oui, je sais il y a plus glamour comme exemple mais au moins celui-ci vous marquera l’esprit !
😉), vous avez déjà marché dedans une fois (il y a longtemps) et vous avez dû subir l’odeur nauséabonde qui s’est immédiatement propagée, le désagrément de devoir enlever la matière molle et collante de votre chaussure (et supporter l’odeur pendant que vous le faisiez) et vous avez également dû affronter les remontrances de votre maman quand il a fallu monter en voiture et que l’odeur était toujours là et encore subir l’odeur le temps d’arriver à destination, pour enfin finir par devoir laver vos chaussures à la main (en vous retenant de vomir), parce que le cuir ça ne passe pas en machine…
Votre cerveau a déduis que : marcher dans un caca de chien = expérience négative (et donc, à ne pas renouveler.)
Il sait maintenant détecter une défécation canine (même de loin) et fait en sorte de l’éviter à tout prix.

Eh bien votre cerveau fait de même avec…  à peu près tout le reste !
S’il vous fait penser à la liste de courses c’est bien parce que la dernière fois que vous n’avez pas pensé à aller acheter des provisions, vous vous êtes retrouvé devant un frigo vide alors que vous aviez une faim de loup (= expérience négative).

Il en est de même pour les émotions qu’il ressasse, si l’on reprend l’exemple de la crotte de chien, entendre votre maman vous dire que « bon sang, mais quelle tête en l’air vous faites et que vous auriez pu faire attention à où vous mettiez les pieds quand même ! » N’a pas généré d’émotions plaisantes, vous y avez peut-être repensé en vous disant que vous étiez effectivement tête en l’air, et votre cerveau en a déduis que pour éviter ce genre d’émotion négative, il fallait éviter de mettre les pieds n’importe où.

Alors que faire ? Nous allons voir cela dans le chapitre suivant.

Pleine conscience en pratique

Il faut commencer par le début : travailler sa présence à soi et au moment vécu.

Les exercices les plus simples pour développer sa pleine conscience sont accessible à tous.tes et tellement facile qu’ils semblent être une farce : manger un grain de raisin sec en se focalisant dessus, simplement respirer et centrer toute son attention sur l’air qui entre et sort, marcher très lentement en décomposant son pas…

On aurait tendance à se dire que c’est simple comme bonjour… jusqu’au moment où l’on essaye…
Et là, on prend pleinement conscience de la quantité de choses qui nous occupent l’esprit et ne veulent pas se taire !

C’en est presque dramatique, on est là avec son grain de raisin, il n’y a que lui pendant un temps, sa texture, son goût et soudain on se rend compte que l’on est en train de penser à autre chose : à cette satané liste de courses, à la réflexion contrariante que nous a fait Jacques, etc. On réalise que l’on est reparti dans le manège mental sans même le vouloir et revenir à l’ici et maintenant avec notre grain de raisin sec demande une volonté de notre part, un recentrage.

Hé bien dans notre vie de tous les jours, si nous marchons dans un caca de chien sur le trottoir, malgré notre expérience négative avec ces derniers, c’est bien parce que nous ne sommes pas entièrement présents à ce que nous faisons, notre esprit était ailleurs et nous avons mis le pied dedans (oups, trop tard !).

Oui, la pleine conscience, cela se travaille, un peu comme un muscle.

On peu la pratiquer en tant qu’outil, comme on irait à la salle de sport, en planifiant un rendez-vous avec soi-même pour faire des exercices de pleine conscience ou alors on peu faire en sorte que cela devienne un état d’être, ce qui au final est bien plus bénéfique et à ce moment là n’importe quel moment de la vie devient un moment propice à la pratique :
– pendant le trajet en métro, plutôt que d’aller sur les réseaux sociaux, prenez le temps de vous focaliser sur votre corps, sentez les tensions et les blocages comme les zones où tout va bien, prenez le temps de regarder passer vos pensées « comme des nuages dans le ciel », sans vous accrocher à elles, soyez attentif à ce qui vous entoure, les gens, les bruits, les odeurs…
– en faisant la vaisselle, profitez pleinement de la sensation de la mousse sur vos mains, du parfum du liquide vaisselle, du bruit que font les bulles qui claquent, des différentes textures de vos bols, assiettes et autres ustensiles.
-etc.

Utilisez ces moments du quotidien pour reprendre contact avec vous-même, avec votre corps, votre respiration, vos pensées, ce que vos sens perçoivent.

Redevenez comme un enfant qui découvre le monde, comme un explorateur en pays inconnu, soyez curieux, attentif, centré sur les détails les plus petits, comme quand les gosses passent des heures accroupis à regarder les fourmis faire leur vies de fourmis, ne pensez à rien d’autre qu’à observer rigoureusement tout.

En ce qui me concerne je pratique la pleine conscience depuis près de 10 ans maintenant et si j’ai choisi d’inviter mes clients à l’utiliser aussi, c’est bien parce que cela aide de maintes manières :
Que ce soit pour gérer ses émotions, la relation que l’on a avec soi-même ou avec les autres, la pleine conscience est d’une grande aide, tout comme pour retrouver le contact avec son corps, gérer des douleurs, faire baisser sa pression artérielle et bien d’autres choses encore ! (La liste est très longue)

Pour conclure

Je ne vais pas vous apprendre à pratiquer la pleine conscience ici mais je vous suggère très vivement d’essayer, vous trouverez des vidéos pour vous guider pas à pas sur les réseaux sociaux et de nombreux livres existent à ce sujet.

J’anime régulièrement des stages dans lesquels je fais travailler les gens avec des outils de pleine conscience, si le cœur vous en dis, venez donc participer à l’un d’eux, vous retrouverez la liste des stages du moment ICI.

Voilà, c’est tout pour cette fois-ci, j’espère que cet article vous aura éclairé et donné envie de teste la pleine conscience, voire même de vous y mettre tout de suite ! 😉

A bientôt pour un nouvel article !
🧡 Claire.

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