Se donner le droit à l'erreur
Recommencer, apprendre, faire mieux, évoluer...
Que ce soit au travail ou dans vos relations, les erreurs et les faux pas vous font peur, vous les redoutez comme la peste ? Vous avez tendance à vous démoraliser et à vous casser du sucre sur le dos si vous ne réussissez pas du premier coup, si vous vous plantez, si vous faites ou dites la mauvaise chose ?
Si nous mettons de côté la fameuse « chance du débutant » (qui, soit dit en passant, n’est pas systématique!) vous comme moi savons très bien que réussir du premier coup relève bien souvent de l’exploit ou encore une fois d’un bon coup de bol.
En effet, la plupart des « réussites » n’arrivent qu’après un certain nombre d’essais et… oui, forcément, de ratés et de rectifications, de réajustements et de conversations (avec soi-même ou avec les autres si d’autres sont impliqués) !
Parce que comme à l’école où dans n’importe quel apprentissage, même adultes, nous pouvons continuer à apprendre de nos erreurs et que nous ferions bien de nous en souvenir !
Dans notre société du paraître et de la compétitivité, nombre d’entre nous se sentent obligés de faire bonne figure, de montrer leur réussites à coup de selfies glorieux et tout sourires, on ne se montre que quand tout va bien (ou on fait semblant), quand on est beaux, belles, quand on brille.
Rares sont celles et ceux qui font voir leur tête après avoir pleuré ou s’être fait engueulé par leur patron, dans les médias, on ne fait pas l’apologie de nos mauvaises notes, de nos ‘couacs’ et de nos plantages, on ne photographie pas ses bleus et ses cicatrices !
Et pourtant, les erreurs nous en faisons tous et toutes et elles nous sont toujours bénéfiques, si nous prenons le temps de nous poser, de nous observer et de nous remettre en question…
Dans cet article, je vous propose un petit exemple personnel (parce que non, je ne suis pas parfaite !😉) et surtout des pistes de réflexion pour vous réconcilier avec vos erreur et les aimer de tout votre cœur ! 🧡
« Une personne qui n’a jamais fait d’erreurs n’a jamais tenté d’innover. » Albert Eistein
« Celui qui veut tirer des enseignements de ses erreurs doit chaque jour apprendre à surmonter ses craintes. » Ralph Waldo Emerson
« C’est en tombant que le cavalier apprend à monter. » Proverbe Kurde
Continuer sur sa lancée... ou s'arrêter ?
« Est-ce que je devrais tout arrêter là ? »
Voilà LA question qui m’a travaillé l’esprit pendant plusieurs jours, et comme vous l’avez peut-être déjà entendu dire : Quand on se pose la question, c’est souvent parce qu’on a déjà la réponse !
Hé bien oui, j’avais déjà la réponse…
Seulement voilà, cette question, je me la posais par rapport à une série d’ateliers que j’avais décidé de proposer pour la rentrée, j’avais bien travaillé dessus et cela m’avais pris du temps (beaucoup!), j’avais aussi fait de belles affiches, trouvé des lieux où les proposer, posé et payé les réservations, préparé les tarifs sur ma billetterie en ligne, mis à jour mon site internet pour les présenter plus en détail, envoyé les infos à mes partenaires.
Bref, j’avais passé beaucoup de temps, dépensé de l’énergie et de l’argent pour préparer tout ça…
Et surtout, j’en avais parlé autour de moi, j’avais envoyé l’information via ma newsletter et les réseaux sociaux, posé des affiches à droite et à gauche, tout plein de monde avait été mis au courant, attendait que les choses arrivent…
Alors quand j’ai commencé à me poser la question de les maintenir ou de tout arrêter pour faire autre chose, ma première réaction a été de me dire :
« Mais non voyons, sois sensée, après tout ce travail, ce serait idiot ! » et puis je me suis aussi dis : « Tu les as déjà annoncés, tu va passer pour quelqu’un de pas sérieux si tu les annules ! » ou encore : « Tu as investi de l’argent pour faire des prospectus et tu as passé beaucoup de temps à courir pour les promouvoir. Ne gâche pas tout ça juste sur un coup de tête !«
Bref, ma première réaction a été plutôt mentale, logique, réfléchie…
Votre coaching perso !
Choisissez une situation ou un évènement récent qui vous a marqué, que vous estimez être une erreur et posez-vous les questions suivantes sans vous juger, soyez juste observateur :
- Quelle a été votre première réaction ?
- Que vous êtes-vous dis ? Quelles ont été les pensées qui vous sont venues ?
La tête, le cœur ou les deux ?
Mais voilà, je sais aussi qu’il faut parfois écouter son cœur plutôt que sa tête… Et là, mon cœur me disait qu’il avait envie de proposer autre chose, de faire des ateliers qui me mettraient plus en joie, qui me feraient plus vibrer. Des ateliers qui me ressembleraient plus en quelque sorte.
Parce que si la série d’ateliers que j’avais préparés au départ étaient très bien (je n’y trouvais rien à redire, ils étaient bien ficelés et utiles, pratiques) ils ne répondaient qu’à une partie de mes besoins en ce qui concerne ce que je souhaite partager avec mes clients : le besoin de structuration et d’organisation concrète (raison pour laquelle le coaching m’a attirée dès le départ) et du coup, je n’étais pas investie à 100%.
D’une part il manquait une dimension que l’on pourrait qualifier de plus intuitive, qui fait appel à autre chose que la tête et le mental…
Une dimension que j’utilise systématiquement dans mon travail de coaching en individuel parce que je sais à quel point elle parle au cœur et à l’âme de mes clients, à quel point elle a son utilité et son efficacité et à quel point j’aime transmettre ces outils là.
Il manquait aussi la réponse à mon besoin de travailler avec d’autres personnes, de collaborer, de partager des idées, des compétences et du temps pour proposer quelque chose de plus global, plus holistique.
Et si ma tête, mon mental ne s’en était pas rendu compte lorsque j’avais tout préparé, mon cœur lui, ne s’y est pas trompé et il a pour ainsi dire tiré la sonnette d’alarme en m’amenant à me questionner.
Votre coaching perso !
Toujours à propos de l’évènement ou la situation précédente, si vous vous questionnez de manière plus intuitive (sans trop réfléchir, en répondant spontanément) :
- Que vous dis votre cœur par rapport à cet évènement ou cette situation ?
- Quels sont les besoins auxquels vous n’avez pas répondu ?
- Que devriez-vous faire pour être plus en accord avec vous-même ?
Se dire que finalement, ce n'est pas (si) grave
Et donc, après avoir médité sur le sujet, j’ai bien dû me rendre à l’évidence que j’avais fait une erreur de parcours, que je oui, j’y avais passé du temps, de l’énergie et de l’argent sur cette idée… mais ce n’était simplement pas la bonne.
Au final, ce qui compte c’est ce que l’on décide de faire une fois qu’on a pris conscience de son erreur : continuer en connaissance de cause ou changer de trajectoire.
Et oui, certaines personnes allaient probablement se dire que je n’étais pas quelqu’un de sérieux, peut-être que d’autres attendaient une des thématiques avec impatience et allaient être déçues d’apprendre que tout était annulé…
L’autre chose qui compte aussi c’est ce que l’on vis, pas ce que les autres peuvent penser de ce que l’on vis, d’ailleurs, on ne sait pas forcément ce qu’ils en pensent réellement et même s’ils le pensent, en quoi est-ce que cela nous concerne ?
Et oui, ce projet répondait à certain besoins et envies mais pas suffisamment pour être en accord avec moi-même.
Votre coaching perso !
Maintenant que vous avez pris conscience de votre « erreur » :
- Quelles options se présentent à vous ?
- Si vous avez pensez à ce que les autres pourraient en dire, est-ce vraiment important ? (Dé-dra-ma-ti-sez !)
- Que choisissez-vous de faire maintenant ?
« Une erreur constamment répétée, ce n’est plus une erreur, c’est un choix. » Paolo Cohelo
« L’homme sage apprend de ses erreurs, l’homme plus sage apprend des erreurs des autres. » Confucius
« L‘expérience est le nom que nous donnons à nos erreurs. » Oscar Wilde
Faire un choix et agir en conséquence
Alors j’ai laissé de côté mon désir de faire bonne figure, j’ai pris la décision de ne pas penser au qu’en dira-t-on et de laisser tomber tout ce que j’avais prévu, malgré le fait que ça me faisait un peu grincer des dents ! (Encore une fois à cause de mon côté perfectionniste qui aime que tout soit nickel).
J’ai décidé de suivre mon cœur et de changer de direction pour être plus en accord avec moi-même.
J’ai annulé mes réservations, enlevées mes affiches, tout arrêté pour repartir du bon pied !
Après tout « Il n’y a part mort d’homme » comme on dit ! Mon erreur n’était pas si grave que ça.
En réalité, seul mon égo (ami proche de mon côté perfectionniste) était prêt à bondir et à s’offusquer de cette atteinte à mon image. Il me disait des trucs du genre : « Non mais franchement pour quoi tu vas passer? Les autres vont se dire que tu commence un truc et que tu ne le finis pas, ils vont se moquer de toi ! (etc). »
Ma solution pour sortir des tergiversations inutiles (et plombantes) et passer à l’action a donc été de mettre en place de nouveaux ateliers qui répondront à toutes mes attentes et besoins.
Mais dans d’autres cas de figures, comme dans une relation par exemple, il peut être nécessaire d’entamer un dialogue avec l’autre, d’exprimer les choses (les fameux besoins entre-autre) ou encore de faire son Mea Culpa (parce qu’encore une fois : l’erreur est humaine ! Et que comme le dit l’adage : « Faute avouée à moitié pardonnée », parfois même complètement si l’autre personne est compréhensive et qu’elle n’a pas été trop blessée.) A chacun.e sa solution en fonction de sa problématique, suivez votre instinct !
Votre coaching perso !
Faites une petit introspection sur ce que votre égo est en train de vous dire :
- Est-il en train de vous assaillir de pensées et de jugements ? Sont-ils tous négatifs ?
- En quoi a-t-il raison ? Y a t’il des choses qu’il faut prendre en compte ? Des explications (ou excuses) qu’il faut donner à quelqu’un ?
- En quoi se trompe-t-il ? (Attention : Il ne sait pas tout et vis dans la peur du changement!)
Voir le bon côté des choses, rire de soi
Cet égo, parlons-en un peu tant qu’on y est, ou plutôt parlons de comment le dérouter un peu (ça lui fera les pieds tiens, il en a bien besoin!) pour cela, commençons par rire de nous-même, par faire preuve d’ un peu d’auto-dérision :
En ce qui me concerne, suite à cette petite anecdote (et sa tonne de travail accomplis) je me suis par exemple dis :
- T’es encore partie à fond les ballons ma poule, sans prendre le temps de bien réfléchir !
- T’as voulu faire plaisir à ton égo en annonçant une belle série d’ateliers qui faisaient « sérieux » et au final… que dalle !
- Non mais franchement, t’as couru dans tous les sens comme une poule sans tête, tu t’es mise une pression de dingue, alors que t’aurais pu faire un seul et unique atelier pour voir si t’avais envie d’en faire une série…
Puis demandons-nous ce que l’on peut retenir de positif.
Dans mon cas je me suis fait la liste suivante :
- Premièrement, le travail accompli est utilisable dans d’autres circonstances et ça c’est cool !
- Deuxièmement, la prochaine fois tu prendras le temps de demander à des personnes de bon conseil ce qu’elles pensent de ton idée.
- Troisièmement, tu prendras aussi le temps de te demander si cela correspond en tous points à ce que tu as envie de faire en ce moment. Dans le doute tu commenceras par tester !
- Quatrièmement, tu as trouvé de nouveaux lieux et fait de belles rencontres professionnelles qui te seront peut-être utiles un jour ou l’autre.
Votre coaching perso !
- Et vous quelles sont les choses dont vous pourriez rire ?
- Qu’est-ce que cela fait ressortir de votre personnalité ?
- Quels sont les côtés positifs à retenir ? Et si si, il y en a forcément, cherchez bien !
« Il n’y a pas d’erreur, pas de coïncidences. Tous les événements sont des bénédictions, qui nous sont données pour que nous apprenions. » Elizabeth Kübler-Ross
« L’erreur n’annule pas la valeur de l’effort accompli. » Proverbe Africain
« Faîtes des erreurs intéressantes, des erreurs glorieuses et fantastiques. Brisez les règles! » Neil Gaiman
Faire de ses erreurs des expériences de vie
Vous l’aurez bien compris, l’idée ici c’est d’apprendre de ses erreurs.
Voilà quelques questions qui pourraient vous être utiles :
- Que s’est-il passé ?
- Qu’est-ce que je peux faire mieux ou différemment la prochaine fois ?
- Qu’est-ce que j’ai appris de tout cela ?
La réussite, le succès ou une meilleure connaissance de soi naissent de ces moments de frustration, ils nous aident à grandir, à savoir ce que l’on veut vraiment dans la vie, ils nous fortifient.
Pour peu qu’on les observe avec attention !
Si vous aussi vous avez vécu une expérience de ce genre, laissez donc un commentaire ci-dessous pour m’en faire part (à moi et aux autres lecteurs !), c’est toujours sympa de savoir qu’on est pas seul.e à faire des erreurs et encore plus de découvrir comment chacun.e évolue en les traversant !
Parce que oui, on apprend aussi des erreurs des autres comme du travail d’acceptation qu’ils ont fait.
A bientôt pour un nouvel article,
♥ Claire.